samedi 23 juillet 2011

L'utopie démocratique


Marchande ou pas marchande, de classe moyenne ou de masse, la démocratie demeure une utopie dont nous sommes très éloignés, que ce soit aux Etats-Unis, qui prétendent donner l'exemple au monde entier, au Canada ou en Europe. Mais si c'est la moins pire des utopies, et si nous pouvons contrôler les excès du capitalisme - car étrangement démocratie et capitalisme semblent intimement mêlés et les dites "démocraties socialistes" furent tout sauf des démocraties -, il faut persévérer. Rien ne s'obtient sans effort, rien n'est durable automatiquement. Et la démocratie est une longue persévérance, une tâche parmi tant d'autres pour Sisyphe.
L'une des faiblesses paradoxales de la démocratie est non seulement sa faiblesse par rapport aux assauts de la dictature et de la corruption, mais aussi par rapport à ses embarrassements constitutionnels censés être des vertus. Nous observons que deux démocraties aussi différentes que celle des USA et celle de la France se heurtent à des bloquages constitutionnels ou sociaux internes difficiles à surmonter et qui les empêchent de s'adapter aux contraintes de la compétition mondiale et de construire des consensus sociaux de gouvernance.
Il est compréhensible pour tous que la démocratie soit un modèle utopique qui demeure inaccessible et qui ne règle pas d'un coup de baguettes magiques -mettons les au pluriel non pas pour imiter la table asiatique, mais parce que le défi est grand - les tensions, oppositions et contradictions d'une société.

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