vendredi 23 décembre 2011

Changer le monde

INDIGNATION


Certains critiquent l'abandon du combat politique et le refuge dans le moralisme. L'indignation serait au nombre de ces baisses de tension. C'est oublier que le but ultime de la politique n'est pas la prise de pouvoir, mais l'éthique collective et internationale. Le respect de l'autre, que ce soit au niveau social, de proximité ou étendu, ou au niveau planétaire est un défi autrement difficile, voire inatteignable, que la lutte partisane pour le pouvoir.
Je suis un indigné contre le cynisme de la politique, de l'économie, de la spéculation financière, de l'exploitation humaine par les compagnies minières: les diverses facettes du scandale généralisé de l'humanité actuelle sont en si grand nombre et notre impuissance individuelle à changer le monde semble si grande, qu'il y a de quoi être pessimisme et renoncer. Mais comme Sisyphe il faut chaque matin recommencer et apporter chaque jour avec persévérance sa contribution, aussi modeste soit-elle, à cette déclaration d'indignation qui finit quand même par porter ses fruits. Un peu de testostérone pour l'indignation svp!

lundi 28 novembre 2011

140 baisers dans un tweet


L'efficacité avant tout !

dimanche 27 novembre 2011

mercredi 23 novembre 2011

Socialités s s s

"Socialités". Ce néologisme fait fureur aujourd'hui.Comme si les concepts de communauté et de sociabilité ne suffisaient plus. On veut sans doute suggérer des mutations de nos liens sociaux et des processus en cours de gestation. Une sorte d'hyperactivité sociale sous l'effet des technologies numériques. Bien sûr, c'est le succès des réseaux sociaux - que l'on appelle aussi désormais des "médias sociaux", comme s'il existait des médias qui ne soient pas sociaux - q'on invoque pour fonder cette nouvelle notion de socialité, qui aurait une sorte de pouvoir magique pour nous rapprocher positivement.
Car nous sentons bien la nuance: les socialités - toujours au pluriel pour souligner la multiplication et la diversité de ces nouveaux liens sociaux - construisent les solidarités de nos nouvelles sociétés. Elles ont un pouvoir quasi organique et secrètent de la colle, du liant, de la bonne santé sociale, de la conscience, de nouvelles dynamiques qui font du bien.
Bref, ces socialités euphorisent. Elles sont le contraire des fractures sociales. Voilà un beau programme pour une sociologie fine et optimiste. On ne peut pas être contre. On peut se demander cependant si le numérique est une boisson magique, un philtre social de bonification. Au premier accroc on peut prédire que ces socialités révéleront leur caractère superficiel et leur fragilité si nous n'y mettons pas du contenu, des valeurs et une volonté plus solide que les toiles d'araignée qui ne durent qu'un court moment. Sans même parler du coup de balai.

mardi 22 novembre 2011

Un humanisme numérique?


Repenser l'humanisme à l'âge du numérique, c'est ce à quoi il faut s'atteler. L'humanisme bourgeois, chrétien, charitable a connu trop de défaites extrêmes pour être demeuré crédible. Et il ne répond plus au changement de paramètres sociaux et moraux de notre époque. De façon synthétique, nous pouvons donc bien parler d'un humanisme numérique. Pour autant, la tâche demeure entière pour en définir le sens. Il ne suffit pas de souligner que tout devient numérique et de rappeler que l'homme doit demeurer le centre et la finalité de ce nouvel environnement technologique. Nicolas Negroponte a déjà décrit cet "homme numérique" (Being digital) de façon convainquante et assez exhaustive en 1996. Il y a quinze ans! Il ne suffit pas de parler de l'importance de l'homme. Il faut livrer une morale, une exigence éthique fondatrice pour l'avenir.
Je préfère donc parler d'hyperhumanisme: un humanisme augmenté qui valorise les liens. Cet hyperhumanisme n'est pas seulement numérique. Il exige plus de solidarité humaine sur la base d'une éthique planétaire. Et cette éthique a déjà été rédigée. dite et redite dans les Déclarations universelles des droits de l'homme. Ce sont des droits élémentaires, mais qui demeurent constamment et scandaleusement bafoués. Je suis de ceux qui croient que le développement accéléré des réseaux numériques favorise cette augmentation des liens entre humains et leur intensité. Il favorise la transparence de l'information à un niveau planétaire inédit. Il exige des réactions plus rapides, quasiment en temps réel. Il permet des dénonciations, des mobilisations et des interventions efficaces. Il augmente notre conscience humaine individuelle et collective et crée une pression universelle en faveur du progrès. C'est pour cet hyperhumanisme qu'il faut donc plutôt nous engager. Parler d'un humanisme numérique, c'est prendre conscience de notre nouvelle nature, mais l'éthique exige d'aller plus loin dans notre analyse et dans notre volonté.

dimanche 20 novembre 2011

Conscience et spiritualité à l'âge du numérique


Nous vivons dans un monde de plus en plus technoscientifique et de moins en moins religieux. Cette affirmation demande évidemment aussitôt d'être nuancée, tant la croyance et la superstition demeurent importantes, non seulement dans les pays en développement, mais aussi dans le plus industrialisé de la planète, les États-Unis, où resurgit paradoxalement aujourd'hui un fondamentalisme nouvel-évangéliste agressif.
Lorsque je parle de conscience et de spiritualité, je dois aussi nuancer. Il y a incontestablement des spiritualités bonnes et d'autres mauvaises, éthiques ou perverties, humanistes ou antihumanistes, comme il en est des mythes et des idéologies.
La conscience et la spiritualité qui répondent aux exigences d'un humanisme augmenté, ce que j'appelle un hyperhumanisme, sont celles qui nous imposent le respect de l'autre et une exigence de solidarité humaine et de justice, notre engagement contre la violence, l'exploitation, le cynisme dont se glorifient encore tant d'êtres humains. Nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer ce 1% de fervents de néolibéralisme économique, de compétition et de spéculation capitaliste sans merci, d'enrichissement aveugle. Cette conscience hyperhumaniste, c'est celle dont font preuve aujourd'hui les altermondialistes et les indignés.
Nous sommes beaucoup d'athées qui croyons à une finalité humaine. Pas celle des religions qui nous promettent le paradis et la justice au ciel, à condition que nous acceptions de souffrir ici-bas dans notre vallée de misère. Mais une finalité qui soit celle d'une éthique planétaire que nous devons instaurer avec persévérance. Pas celle du salut individuel que nous enseignent les religions, mais celle de notre salut humain planétaire.
Le développement spectaculaire des communications numériques renforce notre conscience de solidarité planétaire. Nous ne pouvons plus dire que "nous ne savions pas". Paradoxalement, le numérique, qui repose sur le code binaire le plus élémentaire qui soit, pourra contribuer à augmenter notre conscience et nous inciter à adhérer à une morale plus altruiste, plus exigeante et interventionniste. Le numérique nous donne plus de puissance créatrice, mais aussi de destruction, donc plus de liberté, mais aussi plus de responsabilité.
Peut-on pour autant parler de spiritualité? Je le crois. Nous ne pouvons pas nous contenter de consommer plus, de créer plus d'électroménager, d'avions et de téléphones intelligents. Nous devons réapprendre aussi à respecter les exigences de la nature et du développement durable, de la diversité culturelle; nous devons agir en faveur des démunis, de la justice sociale, dénoncer les scandales dont nous entendons de plus en plus parler dans les mass médias. Ce ne sont pas seulement nos téléphones, mais aussi et surtout l'humanité qui doit devenir plus "intelligente", qui doit reconstruire ses finalités en d'autres termes que ceux des religions aliénatrices.
Notre engagement est en faveur de l'Homme ici, sur terre, pour travailler à son progrès. Cette augmentation de notre conscience conduit directement à ce que j'appellerai une spiritualité athée, hyperhumaniste.

samedi 19 novembre 2011

l'homme hyperlien


La réalité n'est-elle pas plutôt que je ne suis qu'un lien, un passeur, un hyperlien, un lieu de passage d'autres liens génétiques, chimiques, électromagnétiques? L'humanité est-elle, comme a pu dire, un hypertexte? L'univers est-il un hypertexte? Que peut-on espérer de cette métaphore contemporaine?
Autant dire, comme McLuhan que le medium, c'est le message, ou bien que c'est un massage. Ce qui est manifestement inacceptable dans les affirmations de McLuhan l'est aussi dans ces métaphores. Il faut maintenir l'idée du sujet, de son autonomie, de sa liberté, de son identité irréductible à des synapses numériques ou sociaux. Si non, nous retomberons dans l'obscurantisme, fusse-t-il numérique.

vendredi 18 novembre 2011

mercredi 16 novembre 2011

Masse et solidarité individuelle


Les arbres sont en compétition pour leur survie, mais pas les feuilles du même arbre. Elles sont au contraire solidaires entre elles et avec l'arbre qui les porte.

dimanche 13 novembre 2011

De Solidariteit van de Mensen


À Amsterdam, autogestion quotidienne d'une page d'information sur le quartier De Jordaan dans le journal Het Parool, avec un collectif hollandais et le soutien de la Fondation De Appel, 1978.

samedi 12 novembre 2011

Activer les liens humains


En 1998, avec le soutien de la Fondation De Appel, et un collectif hollandais, "Jordaaners, Maak uw krant!". Autogestion pendant une semaine d'une page quotidienne d'information locale par les habitants du quartier De Jordaan. Le journal comme medium artistique pour une démarche interrogative.

mardi 8 novembre 2011

Het Parool


Avec le soutien de la Fondation De Appel, autogestion d'une page d'information quotidienne pendant une semaine par les habitants du quartier de Jordaan, 1978

lundi 7 novembre 2011

Autogestion du journal Het Parool


Avec les habitants du quartier De Jordaan, une page par jour pendant une semaine dans le quotidien Het Parool. Avec le soutien de la Fondation De Appel. 1978.

dimanche 6 novembre 2011

Pour un hypercapitalisme


L'écnoomie mondiale est devenue l'otage d'un capitalisme financièrement exacerbé. Pourtant, malgré les crises en cascades où celui-ci nous conduit, nous ne voyons aujourd'hui aucune alternative réaliste et crédible au capitalisme. Nous n'allons pas revenir au troc, ni au communisme. Depuis la chute du mur de Berlin et le constat des effets pervers du socialisme, les caïds du capitalisme n'ont plus eu aucune retenue. Ils sont devenus des prédateurs cyniques, avec une vision à court terme qui aboutit à l'autodestruction même du capitalisme dont ils ont tant profité. Cette petite minorité tire même de grands bénéfices de la volatilité financière et des crises qu'ils suscitent sur le dos de l'immense majorité des travailleurs et épargnants qui sont devenus pour eux une mine à exploiter sans merci. Les dérives sans frein de ces spéculateurs au détriment des citoyens ordinaires provoquent aujourd'hui des réactions généralisées de protestation. Ces gangsters ont des cravates, mais demeurent des tueurs. La violence du capitalisme est devenue intolérable. Les indignés dénoncent pacifiquement mais avec une obstination plus que légitime ce 1% d'enrichis qui imposent leur loi du plus fort aux Etats et au 99% d'exploités que nous sommes. Les loups ne tondent même pas les moutons, ils les dévorent de bon appétit.
Malheureusement c'est la logique même du néolibéralisme et de la déréglementation systématique institués par plusieurs gouvernements, à commencer par celui des Etats-Unis,qui nous ont conduit à cette situation. De sorte que ces professionnels de la spéculation ont le plus souvent agi légalement et impunément. Et qu'ils sont devenus si puissants qu'ils réussissent à bloquer toute initiative de réforme. Au coeur de la crise ils continuent à s'autorémunérer avec des primes au profit scandaleusement indécentes. Ils mènent le monde. Ils le mèneraient à sa perte sans crainte aussi longtemps qu'ils feraient de l'argent.
Je suis un indigné parmi des milliers d'autres, dont le nombre augmente chaque jour. Après la prise de conscience des écologistes, qui a conduit à l'engagement politique des verts et à des réformes - encore très insuffisantes - pour protéger l'environnement, le temps est donc venu d'un autre engagement politique, celui des indignés. Cette prise de conscience est mondiale, comme celle des écologistes, car les abus du capitalisme financiériste, comme ceux de la pollution, ont immédiatement des répercussions mondiales.
Il ne s'agit évidemment pas de mettre fin au capitalisme (pour le remplacer par quoi?), mais de le réformer profondément par un encadrement législatif appuyé sur des sanctions capables de ramener les spéculateurs à des pratiques raisonnables et légitimes.
Ne rêvons pas: le capitalisme est le moins pire des systèmes économiques que nous puissions envisager aujourd'hui. Mais il exige d'urgentes réglementations nouvelles qui mettent fin au chaos mondial dans lequel il nous a entraîné.
Les économistes connaissent les remèdes qui s'imposent, parmi lesquels les organisations coopératives, le renforcement des institutions de contrôle, le blocage de l'évasion fiscale et la suppression mondiale des paradis fiscaux, une redistribution fiscale équitable incluant la taxe Tobin sur la spéculation. Cela suppose aussi l'acceptation de valeurs de solidarité humaine, qui aillent dans le sens d'un hypercapitalisme au sens d'un capitalisme qui valorise les liens de solidarité, donc plus respectueux des consensus sociaux et de règles de jeu qui ne détruisent pas les valeurs humaines. Le modèle de la prise de conscience écologiste s'impose aussi au capitalisme et devrait se traduire par des contraintes de gouvernance mondiale équivalentes à celles de Kyoto. Les échecs de Kyoto, les retraits des récalcitrants, comme notamment le Canada actuel du gouvernement conservateur, ne devraient pas empêcher un progrès global dans cette voie, qui devient pour l'économie aussi urgent que pour l'écologie.
Cette nouvelle gouvernance financière est de la plus grande urgence, comme dans le cas de l'environnement. Elle exige des institutions mondiales de contrôle. Son application demeurera un défi constant, mais mettons nous dans la bonne voie avec obstination et il y aura place au perfectionnement. Nous n'avons pas d'autre choix. C'est un engagement citoyen. Et cette gouvernance mondiale permettra de réorienter nos économies, y compris la compétitivité et une spéculation légitime, stimulante et créatrice (non pas destructrice comme celle d'aujourd'hui) vers un meilleur modèle de capitalisme que sera l'hypercapitalisme: plus de capitalisme, un meilleur capitalisme, grâce à plus de liens de gouvernance mondiale.

vendredi 4 novembre 2011

autogestion du journal Het Parool


Bureau mobile de rédaction pour les habitants du quartier De Jordaans à Amsterdam. Une page par jour pendant une semaine rédigée et mise en page par les Jordaaners. Avec un collectif hollandais et le soutien de la Fondation De Appel, 1978.

jeudi 3 novembre 2011

autogestion de l'information à Amsterdam




Autogestion d'une page d'information quotidienne par la population du quartier De Jordaan à Amsterdam pendant une semaine en 1978."Jordaaners maak uw krant": Habitants du Jordaan, faites votre journal, un évènement d'art sociologique avec un collectif hollandais, avec le soutien de la Fondation De Appel.

mercredi 2 novembre 2011

Le peuple dans le musée






Dans le musée d'art moderne transformé en "évènement social imaginaire" pour le peuple de la rue (La calle Adonde llega?), les visiteurs s'expriment sur les cimaises. Qu'est-ce que la nature, selon vous? Quel avenir pour le Bois de Chapultepec?

lundi 31 octobre 2011

Occupons Montréal


Solidarité montréalaise avec les indignés de Wall Street.

jeudi 27 octobre 2011

rencontre


Rencontre au marché de Perpignan, 1976

mercredi 26 octobre 2011

Rencontres à Perpignan


Rencontres avec les Catalans et avec les Gitans de Perpignan en 1976, avec un collectif d'étudiants français et allemands. 1976

mardi 25 octobre 2011

Amsterdam


Jordaaners, maak uw krant.1978, avec un collectif hollandais.

samedi 22 octobre 2011

Perpignan


A Perpignan en 1976 la découverte exploration de trois quartiers, le catalan, le gitan, le moderne. Une action d'art sociologique au coeur de la ville.

vendredi 21 octobre 2011

ludification


Il y a les gagnants et les perdants.

samedi 15 octobre 2011

Danse avec la mort


Hervé Fischer au Museo de arte contemporaneo de Mexico, lors de l'evento social imaginario "La calle Adonde llega?"

mercredi 12 octobre 2011

art interrogatif et philosophique


Une tendance forte de l'art actuel.

mercredi 14 septembre 2011

fragilisme

mardi 13 septembre 2011

Le 11 septembre 2001


Voilà l'exemple extrême du contraire de l'hyperhumanisme. L'icône de l'obscurantisme le plus archaïque qui se puisse imaginer. Il ne faut pas cesser de s'interroger sur la logique de situation mondiale et d'idées qui a pu conduire à ce délire.

samedi 10 septembre 2011

coureur de planètes


un coureur de planètes vaut bien un allumeur de réverbères?

jeudi 8 septembre 2011

Injustice, exploitation et violence


Le scandale éthique de l'humanité est permanent et planétaire. C'est cette conscience qui nous impose la solidarité de l'hyperthumanisme

lundi 5 septembre 2011

La main de l'homme


Conférence à Rosario, au Centro de estudios canadienses, Argentine, le 3 août 2011. Pour en finir avec le posthumanisme.

mercredi 31 août 2011

Je reviens du Paraguay


Je reviens du Paraguay où j'ai donné un séminaire de deux jours pour la fonction publique et deux conférences au Centre paraguayen d'études canadiennes que dirige Mme Stael Ruffinelli, sur la métamorphose numérique de notre société et sur les défis et enjeux de l'âge du numérique.
Étrange pays, lointain pour moi, centre de l'Amérique latine, entre l'Argentine, l'Uruguay, la Bolivie, le Brésil et le Chili, que je ne connais encore qu'à peine, mais où je me suis fait déjà beaucoup d'amis. Ne manquez surtout pas la beauté de la campagne, les ruines jésuistiques, une merveille d'église franciscaine, le Museo del Barro d'Asuncion (www.museodelbarro.org). Un pays pauvre en plein développement, avec une croissance de 15% du PIB, mais où les différences sociales demeurent immenses entre la population blanche et la population indigène Guarani.
J'ai été très fier de donner une entrevue à une chaîne de télévision guarani, avec mêmes quelques mots en su habla guarani.
Aussi une entrevue au principal quotidien: ABC Color: http://www.abc.com.py/nota/conectar-y-producir-contenidos-prioridades-de-la-era-digital/
où je prêche pour le développement des technologies numériques et pour l'hyperhumanisme:

Natalia Daporta
ndaporta@abc.com.py

-¿Cuál es la responsabilidad del Gobierno con respecto a la inclusión digital?

-La responsabilidad de un Gobierno en cualquier país es desarrollar las redes digitales como la infraestructura, las carreteras, las comunicaciones en general. Pero no se puede cambiar de un día a otro. Lo digital parece como mágico, pero necesita mucho dinero y algo de educación. Para un Gobierno, es una prioridad conectar a las escuelas, a los pueblos aislados y desarrollar actividades digitales, porque valen para todo: la educación, la salud pública, el entretenimiento, la economía, el comercio, el turismo. En todos los campos de las actividades humanas eso es muy estratégico y muchos países lo consideran una prioridad. La idea principal es conectar; la segunda etapa es producir contenidos. En Canadá, por ejemplo, es importante producir contenidos canadienses, no solo consumir la cultura americana. Y faltan contenidos. Es un problema de identidad. En Paraguay no se pueden consumir solamente contenidos de Argentina, Brasil, Uruguay. Hay que desarrollar contenidos específicos de la cultura, todo lo que es específicamente de Paraguay. El guaraní es un habla que tiene que encontrar su espacio en la web. Pero es más importante, en el nombre de la diversidad cultural que se promueva un espacio digital guaraní, no solo tener software en guaraní. Eso no es tan importante como tener contenidos de la identidad guaraní, para atraer la participación guaraní en la era digital y apoyar la identidad de la cultura específica. Lo digital no debe ser un privilegio limitado a las ciudades, al dinero. Es un problema no solo de educación, sino de integración. Lo digital es una herramienta de consenso.

-¿Piensa, como Nicholas Carr, que Internet atenta contra la capacidad de concentrarse ?

-Internet cambia la estructura social, económica, política, la vida privada y también la estructura del pensamiento. Con Internet el pensamiento no es lineal: se salta de un link a otro. El pensamiento es arabesco, es como el zapping; es una nueva estructura de pensamiento. Eso se critica mucho de parte de la generación más vieja, pero el pensamiento así es más flexible, permite más creatividad, porque hay que adivinar el vínculo entre dos cosas diferentes. Con la navegación aprendimos a conectar informaciones que son diferentes, lo que aumenta la flexibilidad mental, como la habilidad de desarrollar el pensamiento. Es como en la poesía: el poeta tiene el poder de conectar dos ideas: el amor y el cielo, que no tienen nada que ver y así se desarrolla el romanticismo. Esta nueva flexibilidad que seduce tanto a los jóvenes es un valor agregado de intensidad del pensamiento y de innovación. Eso se refleja en la pedagogía, porque la pedagogía tradicional tiene su base en el aprendizaje lineal y con autoridad. Se tiene que desarrollar una cyberpedagogía que sea capaz de vincular ideas que no tienen un vínculo tradicional y eso hace la educación difícil para los docentes.

-Da la impresión de que la escuela se está quedando atrás en esta tarea.

-Por eso encontramos una doble crisis de la pedagogía en las escuelas. Ejercer la pedagogía es siempre un desafío, la nueva pedagogía vinculada con lo digital desvaloriza la autoridad del docente. Entonces aumenta la crisis de la pedagogía tradicional, si esta no es capaz de proponer contenidos y métodos adaptados a lo digital. Además es necesaria la formación de los docentes, porque los jóvenes muchas veces son más hábiles en la tecnología. Es un problema en cualquier país. No es suficiente dar presupuesto para poner computadoras en todas las escuelas. Eso es lo más fácil; lo que se necesita es desarrollar nuevos métodos, contenidos. Es una problemática de al menos una generación. Estamos en el medio de una nueva crisis. Lo que falta es el desarrollo de una nueva cyberpedagogía, pero se tiene que seguir y lo interesante es que lo digital cuestiona y pone en discusión la pedagogía tradicional. Y al fin va a resultar una nueva pedagogía más eficiente, que va a tener su base en la convergencia entre lo lineal y lo arabesco; libro tradicional de papel -que no se tiene que rechazar- y la pantalla. Y vamos a ver que la computadora es una herramienta de educación muy poderosa. Para los niños lo negativo es lo que se encuentra en la pantalla, como contenidos para adultos o demasiado tiempo para los juegos y no para leer libros. Es muy importante hacer el elogio del libro, utilizar libros tradicionales y no sacar el pensamiento lineal, solo ponerlo en una nueva dinámica.

-También es importante aprender a filtrar y reconocer la información.

-Se dice mucho que estamos en una sociedad de la información y de comunicación, pero la comunicación vale si tiene contenidos, si propone informaciones. Hay demasiado inflación de información, pero tenemos que dar calidad de contenidos.

-Las redes demostraron tener un gran poder de convocatoria en recientes protestas políticas y sociales.

-En Egipto, Túnez, Londres, se usaron como herramienta de convocatoria para ir a la calle, para llamar a la democracia. Eso vale. Es el buen aspecto, a pesar de que el primer ministro británico, David Cameron, denunció a Facebook como plataforma para llamar a la violencia, al mismo tiempo es una herramienta de democratización. Es la ambigüedad de la tecnología, que no vale lo mismo siempre. Es el uso humano el que está bien o mal: El auto no es bueno o malo, saca vidas y salva vidas, pero no vamos a eliminar el auto porque hay accidentes. Es un problema de educación. Hoy tenemos herramientas muy poderosas y no tenemos conciencia o sabiduría educada para seleccionar los buenos usos y rechazar los malos.

-Pero estamos aprendiendo.

-Sí, el espacio digital es como la sociedad real. Hay criminalidad, hay llamados a la solidaridad. Hay de lo mejor y lo peor, como en la sociedad real. Es una idea falsa pensar que lo digital es un mundo superior, sin peso sociológico, político económico. Refleja todo lo que hay en la sociedad real: luchas políticas, criminalidad, el progreso humano y es herramienta de desarrollo.

-¿Por qué hace diferencia entre la vida digital y la vida real? ¿Acaso lo digital no es real?

-Hay un estilo de vida que es digital. Mirar a la pantalla del celular cincuenta veces por hora, porque el celular es una tercera mano, un tercer ojo, una parte del cuerpo y si se va de su casa sin celular va a volver a buscarlo. Se integra en la intimidad, en el cuerpo humano, en todas las actividades. Hablo de la era digital como se habló de edad del fuego, que va hasta la utilización de la luz. Ahora estamos en la edad digital, de códigos binarios de información, donde se trata de manejar y gestionar información. Es un cambio muy radical en la evolución de la especie humana y tenemos que adaptarnos. Es un desafío porque lo digital cambia muy rápidamente, más que nuestras ideas y nuestra consciencia. Estamos ante el desafío de dominar a la tecnología; sacar lo bueno, no depender solamente de la lógica tecnocomercial, sino de priorizar el humanismo. Para el futuro de la especie humana es más importante la ética que la tecnología. La tecnología va a seguir, pero el desafío es desarrollar una ética planetaria. La imagen que podemos usar es que somos como niños con autos de fórmula uno y vamos a matarnos si no paramos a preguntar dónde vamos, cuáles son nuestros valores. Esa es la reflexión filosófica que hay que sacar de este nuevo entorno tecnocientífico.
28 de Agosto de 2011 00:00

mercredi 27 juillet 2011

Hyperutopie


L'utopie de tous les liens.

mardi 26 juillet 2011

Les liens virtuels


Les liens de la société numérique doivent s'incarner dans le réel pour exister. Les médias sociaux créent une illusion euphorique, mais aussi des désillusions. L'utopie technologique conduit à une utopie politique, par exemple celle des citoyens numériques et de la gouvernance numérique.
La société numérique portée au niveau d'une utopie heureuse ne vaut que ce que valent les utopies.

lundi 25 juillet 2011

dimanche 24 juillet 2011

De Confucius à Durkheim


Durkheim, l'un des immenses fondateurs de la sociologie, soulignait l'importance de la solidarité organique de nos sociétés. Il s'inquiétait des anomies, des fractures des brisures fatales.
Déjà Confucius, le moraliste, en avait fait son précepte fondamental.

samedi 23 juillet 2011

L'utopie démocratique


Marchande ou pas marchande, de classe moyenne ou de masse, la démocratie demeure une utopie dont nous sommes très éloignés, que ce soit aux Etats-Unis, qui prétendent donner l'exemple au monde entier, au Canada ou en Europe. Mais si c'est la moins pire des utopies, et si nous pouvons contrôler les excès du capitalisme - car étrangement démocratie et capitalisme semblent intimement mêlés et les dites "démocraties socialistes" furent tout sauf des démocraties -, il faut persévérer. Rien ne s'obtient sans effort, rien n'est durable automatiquement. Et la démocratie est une longue persévérance, une tâche parmi tant d'autres pour Sisyphe.
L'une des faiblesses paradoxales de la démocratie est non seulement sa faiblesse par rapport aux assauts de la dictature et de la corruption, mais aussi par rapport à ses embarrassements constitutionnels censés être des vertus. Nous observons que deux démocraties aussi différentes que celle des USA et celle de la France se heurtent à des bloquages constitutionnels ou sociaux internes difficiles à surmonter et qui les empêchent de s'adapter aux contraintes de la compétition mondiale et de construire des consensus sociaux de gouvernance.
Il est compréhensible pour tous que la démocratie soit un modèle utopique qui demeure inaccessible et qui ne règle pas d'un coup de baguettes magiques -mettons les au pluriel non pas pour imiter la table asiatique, mais parce que le défi est grand - les tensions, oppositions et contradictions d'une société.

vendredi 22 juillet 2011

Dans quelle société vivons-nous?


La déclinaison n'est pas limitée. L'arrangement entre nos liens mêle éventuellement toutes ces visions,y compris dans leurs contradictions.

mercredi 20 juillet 2011

Pharmacie Fischer à Sao Paolo


Établir les liens avec l'Autre. Performance Pharmacie Fischer à Sao Paolo, 1976.

mardi 19 juillet 2011

Pensée et idée




Une pensée et une idée identifiées par leurs codes-barres.
Peintures acryliques sur toile, 2000, exposées à la Pinacoteca de Concepcion, Chili, én 2006.

lundi 18 juillet 2011

dimanche 17 juillet 2011

Celui que nous rêvons d'être


Voilà le tampon ironiquement bureaucratique avec lequel j'authentifiais les cartes d'identité utopique que je remettais à ceux qui se présentaient à mon guichet. Cette performance, basée sur un entretien publique, que j'ai réalisée à l'époque dans divers pays, comparable à celle de la Pharmacie, invitait chacun à s'exprimer sur l'identité qu'il aurait rêvé avoir, et éventuellement les raisons personnelles, sociales qui l'en avaient empêché. De là, l'entretien se déplaçait le plus souvent sur la société elle-même, ses blocages, ses contraintes, ce que la société devrait être. Pourrait-on la changer, devrait-on la réinventer pour réaliser ses rêves, pour s'accomplir soi-même? Les utopies parlent de la réalité sociale, de façon critique, en imaginant des alternatives.

samedi 16 juillet 2011

Ordre, progrès et pauvreté


Ordre et progrès, le slogan d'Auguste Comte inscrit dévotement dans le préambule de la constitution brésilienne. Ici repris dans une signalétique imaginaire placée à l'entrée d'une favela de Sao Paolo. Ironie pour un pays dont la société a maintenu au long des générations un écart scandaleux entre une minorité extrêmement riche et une majorité immense et terriblement démunie. Le Brésil change. Parviendra-t-il à réduire progressivement (le mot garde tout son sens exigeant) cet écart? Nous le savons, il ne s'agit pas seulement de dénoncer le scandale de cette société; il s'agit de créer une classe moyenne majoritaire, condition du développement économique du Brésil.
Les excès de pauvreté tout autant que les abus du capitalisme sont des obstacles majeurs à l'émergence d'une éthique planétaire.

vendredi 15 juillet 2011

Le droit et la droite


Le droit est institué par la loi. Il varie selon les sociétés en droit et en pratique. Personne ne prétendrait exiger un droit universel, sauf en ce qui concerne les droits humains fondamentaux. Mais même ceux-ci varient dans leur application selon la diversité des cultures et des géographies. L'eau potable n'a pas la même composition minérale et biologique selon les lieux. Mais elle doit être potable selon les habitudes physiologiques de chaque population.
Le droit doit avoir autorité, la même sur tous. Les facultés de droit ont pourtant la mauvaise réputation d'être généralement "de droite". Y a-t-il un lien entre le droit et la droite?

Signalisation imaginaire à Sao Paolo dans le cadre de la Biennale de 1980. Dans quelle direction va la flèche du droit?

mercredi 13 juillet 2011

Paraiso,Realidad


Parler dans les rue de Sao Paolo en pleine dictature militaire, en utilisant les noms de quartiers de la ville et le code routier. Signalisation urbaine, dans le cadre de la Biennale de de Sao Paolo de 1980.

mardi 12 juillet 2011

Liberté et réalité


Nous ne parlions pas ici de métaphysique, ni de déterminisme, mais de la situation réelle des Brésiliens en 1980, sous la dictature militaire. Ces deux noms de quartiers de Sao Paolo, repris avec des directions opposées sur de grandes affiches urbaines, suivant le code routier en lettres blanches sur fond vert, constituaient une déclaration provocatrice selon l'art de la litote, que beaucoup d'artistes latino-américains ont utilisé dans ces années difficiles.

Biennale de Sao, Paolo, 1980.

lundi 11 juillet 2011

Parler dans la rue avec les Brésiliens


Pharmacie Fischer, Plaça da Republica, Sao Polo, 1976.

dimanche 10 juillet 2011

Liberdad, Consolacion


Défendre la liberté de pensée et d'expression, qui est encore si souvent bafouée dans le monde actuel.
Affichage urbain lors de la Biennale de Sao Paolo en 1980, en temps de dictature militaire.
Ce sont les noms de deux quartiers de Sao Paolo que nous avons repris selon le code routier, en lettres blanches sur fond vert.